BIOGRAPHIE
J’ai passé les premières années de ma vie dans la ville maritime d’Halifax. Depuis lors, j’ai vécu à tour de rôle dans plusieurs villes : Moncton, Toronto, Vancouver et Montréal. Mes voyages m’ont également amené à la découverte de beaucoup d’endroits différents. Madrid, New York et la Louisiane ont toutes eu une place importante dans ma vie et mon travail. La côte est reste cependant un point d’attache pour moi et j’y retourne en personne et en pensées.
Mes études à Montréal m’ont mis en contact étroit avec l’esthétique moderniste des peintres John Fox et Guido Molinari. Tous deux ont fait preuve d’une maîtrise impressionnante de la couleur. Aujourd’hui, la manipulation des couleurs provoque encore en moi des sentiments troublants et excitants. Montréal est devenu et reste le centre de ma vie professionnelle d’artiste.
Dans mes œuvres d’histoire naturelle des années 1990, la science m’a fourni un contexte inattendu pour déclencher mon imagination. Cette série d’œuvres a exposé un ensemble hétéroclite d’animaux, de plantes, de formes animées et inanimées qui outrepasse les frontières conventionnelles de l’abstraction et de la figuration. Pendant cette période j’ai changé le focus de mes tableaux, abandonnant progressivement l’huile en faveur de l’acrylique. En même temps, ma compréhension de la création de tableaux a évolué et m’a montré à travers l’expérimentation la nécessité de faire renaître une image.
Depuis 2008 je travaille sur des tableaux de plates-formes pétrolières, une série de paysages océaniques abstraits. Ces tableaux montrent des plates-formes de forage pétrolier et ils évoquent des paysages du nord et du sud, mi-réels, mi-fabulés. Plusieurs de ces images mettent en scène une explosion en mer, le dégagement du feu qui s’envole à travers les vagues, la fumée, le brouillard et les nuages. La culture et la nature se regardent de façon précaire dans ces tableaux. Des souvenirs d’endroits observés ou imaginés se superposent les uns aux autres, filtrés par une émotion certaine. S’entrecroisent l’abstraction et la figuration, les idées et les matériels, pour ensuite s’accumuler et s’influencer. Dans ces champs de couleurs maritimes, la mer est une métaphore robuste de la puissance et en mème temps, une réalité fragile.